Le visage solitaire
de l’inexprimable
délivre chaque soir
le charme de la nuit
enfermé dans les pierres…
La blessure des lampes
déchire l’illusion
de son corps de brume…
La marche infidèle des ombres
volatilise la menace
hissant jusqu’aux lèvres
l’image qui s’estompe…
Les ténèbres tournent
s’étirent et s’enroulent
à l’espoir des talus…
Doucement l’éphémère
se décompose
et la mort attentive
accompagne la dernière faiblesse…
Une à une
les formes se nouent
dans l’humble poussière
des grandes solitudes…
… quand soudain…
… la lune surgit
un châle blême
sur sa gorge trop sage
libérant d’un regard
la danse obscure
des branches
attachées à l’abîme
des herbes
où conspire le mirage
des racines
enfouies dans la terre…
© Victor Varjac
Antibes, janvier 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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