
La vie entre dans nos cœurs
et les paroles qu’elle prononce
s’échappent de nos mains
comme une abeille
d’une fleur trop vive…
La sève monte
derrière les choses
qui nous séparent
et que l’on ne connaît pas…
Le jour n’a pas le temps
d’apprendre le nom
des hommes de la terre
que déjà les lampes
fixent les yeux
où se forme l’oubli…
L’heure porte
sur son dos
l’ombre de nos corps
comme une force
toujours offerte…
Notre visage n’appartient
qu’au miroir insolent
qui nous fige
De nos pas innombrables
l’éternité se fane
en nos âmes trop brèves…
… mais le courage d’être
flambe comme une dague
au seuil de la conscience…
© Victor Varjac
Antibes, janvier 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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