23 août 2019
5
23
/08
/août
/2019
06:22
Comme un lac qui vient poser
Ses baisers bleutés
Aux lèvres closes du rivage,
Mon amour s’amenuise et se perd,
Divaguant entre les monts obscurs,
Tel une barque frissonnante
Sur l’onde traversière.
Je n’irai plus m’enivrer
De miel et de nectar
En cueillant sur ta bouche
Les provendes mystiques,
Ni chercher dans la nudité
De tes silences,
Les aubes violines,
Mais je contemplerai
De mes doigts, ton visage,
Pour qu’inonde mon âme,
La blonde apesanteur
Du céleste Poème.
©Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits