Jamais bonheur plus intense n’éclot si près lorsque se dévoile le corsage d’une rose sauvage.
Lorsque naît la fraîche aurore frémissante, le paon du jour fait escale à la source des parfums
Plus loin, la révérence d’une digitale suscite l’ondoiement de l’âme
Haussé par le vent, l’astre blanc, proue de lumière, réveille la toison ambrée des collines
Pâturins et vulpins, aériennes graminées, vous savez fort bien que javelles, gerbes et meules ne reviendront pas
Mais, sur l’ourlet herbacé, le roncier reste le témoin d’une indomptable vigueur lorsque s’endort la sève
Au chant du grillon, le pied nu d’Aphrodite s’est posé sur le velours d’un arc-en-ciel
Ce concert pastoral est pour l’irrésistible peau blanche des muses au théâtre de l’idylle
Sur les plis du vallon s’installent les premières broderies de l’automne
L’ombre encore tiède d’un sourire a rejoint la soie du crépuscule
Voici la muse
Nymphe couronnée d’azur aux sept couleurs du vent
Lumineuse des paupières de l’aube au couchant
Chapeau d’onde pure au vent d’autan
Tu embaumes les vastes prairies de nos vies
Dis la muse, viendras-tu boire à la source où fleurit la clef des songes ?
©Roland Souchon
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits