Un jour survient l’automne,
Le temps des morts,
Et des feuilles tombées,
Des pages qui se fanent
Des regards qui se voilent
Et des tâches d’ombre sur les mains.
Un jour s’en vient le temps
Des amours que l’on n’aura jamais.
Celui dont on rêvait
Tout au long de la nuit,
Et auquel on parlait
Avec les yeux.
Cet autre qui venait
Comme un dernier cadeau,
Pour s’en aller après
Sans peine, ni regrets.
Un jour il faut partir
Par les sentes mouillées
En trébuchant déjà
Sur les bogues rousses
Des châtaigniers,
Que le soleil enflamme
A travers la feuillée,
D’une lance de pourpre.
©Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits