
éteindre en moi
ces restes d’incendie
qui ravagent ma peau
et couvent encore
les morsures
de leurs exigences
ces destins enfiévrés
où la mort
en vif compagnonnage
a bu jusqu’à plus cendre
dans l’écuelle
des jours
je me suis battu
à l’extrême
de mes écorchures
aux carrefours
magnifiques
de leurs patiences
j’ai enkysté leurs peines
dans mon propre corps
et mes nuits sans limite
pour alléger un peu
les méfaits des affres
qu’ils ont voulu partager
et je me retrouve parmi eux
sans lumière et sans fard
devant la porte de bronze
où l’on va me juger
tel en Celte affamé
qui a rendu les armes
éteindre ensemble
ces révoltes, ces brandons
qui nous ont fait vivre
avant l’autre voyage
pour lequel on oublie
son passeport dernier
©Claude Luezior
in : Jusqu'à la cendre, Ed. Librairie-Galerie Racine, Paris, 2018
https://editions-lgr.fr/claude-luezior/
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