Le cœur de l’homme
porte encore
l’itinéraire du temps
qui persiste à creuser
dans le souffle du silence
la fosse éternelle
où s’effacent les cris…
Aventuriers de l’éphémère
nous allons tenter
comme des atomes pensants
de surprendre nos vies
sur les plages de l’aube…
… Ce qui nous semble beau
comme une lumière
qui se confie
avant de disparaître
s’apparente à ce chant
qui s’éveille et s’approche
et se glisse
dans les filets
de nos regards…
… Mais la précipitation
de nos désirs
ferme l’ombre
aux lèvres
de nos pas…
… La violence déborde
et saigne
des mémoires trop brèves…
… l’astre de nos corps
n’accomplit que le vide…
© Victor Varjac
Antibes, décembre 1998
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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