Volets clos sur le matin fatal d’or ;
La fenêtre au guet de l’ombre reste muette.
Rien ne bouge
Rien ne parle
Tout semble dormir encore.
Pierres froides
Souffle tombale
L’âtre éteint
Pleure noir.
Sur le buffet endeuillé
Une forêt roide de sombre-sépia
Une plainte aux mille visages.
Immobile
Le lit interroge
En creux
Un corps
Bordé de silence.
Sur le visage emporté l’indifférence a pris place.
Dans la main portée
Au cœur lovée une pierre aux labours volée,
Une pierre chemisée de pâle violet.
…amour, la vie écharpée, trop tôt enlevée, ne vaut rien.
Dans l’interminable, il n’y a plus même l’espoir de se revoir, pourtant, je n’existe que dans le souhait de toi…
…croire ne sert plus à rien et, pour toi, la pierre du labeur sera plus douce, plus tendre que l’absence...
©Béatrice Pailler
Recueil ALBEDO Editions Encres Vives 2018
(Commande chez Michel Cosem : 2 Allée des Allobroges, 31770 Colomiers Prix public 6,10 €)
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