Le monde est à l'envers, le monde va de travers, le monde est fou, fou à lier les ailes du condor, à crever les yeux des arbres, démantibuler les forêts, détériorer la terre et l'eau et l'air et les légumes et les fruits et les abeilles. Pardon alouette de t'avoir tant plumée. Il est grand temps de larguer la peur, la bêtise, la corruption, l'indifférence, la haine et la cruauté, il est temps de rallumer les étoiles, de voir refleurir les bleuets avec les coquelicots.
Que l'homme à l'homme enfin soit doux. Qu'il soit étincelle plutôt qu'éteignoir.
L'heure est venue de chatouiller le violon, de violoniser la vie, d'écosser les grenades, de fleurir le goudron, la pierre et le fusil, de chouchouter en nous l'amour de la paix durable, de crier haut et fort notre désir ardent de vivre ensemble, tous ensemble, unis dans nos différences avec le rire comme liant, ce rire qui désarme et fortifie.
Malgré tout, la vie est belle. Choyons-la de tout notre coeur, comme un enfant, une fleur fragile, un petit arbre.
Et puis, choyons-nous les uns les autres. La vie est à respecter, à protéger, à aimer, à savourer car c'est le bien le plus précieux, le plus fragile, une pure merveille.
Vivre et se sentir vivre ! Vivre et laisser être l’Être !
Vivre !
©Michèle Freud
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