« Blewu ! » Chante Angélique Kidjo
Chanteuse noire, déesse béninoise
En hommage aux tirailleurs sénégalais...
Si lointaine, si exotique, cette paix
Qui nous prend et nous quitte si vite
C'est un rêve éveillé d'oiseaux de feu
Survivants et assoiffés d'azur
S'abreuvant aux vasques de la cascade
Du Limpopo, le grand fleuve de diamants
Ces oiseaux d’eau légers et somptueux
Espèce primitive aux plumes bleues
Du paradis si près de nous, si près de disparaître
Que malgré la distance et la mer
Leur chant d'amour pagaie nos âmes
et nous transporte de Désirade en Désirade
« Patience ! » crie l'oiseau du couchant
Le soleil bat son or, brûle sans brûler
Et s'estompe derrière la couronne d'épineux
Mais nul ne le perce, nul ne le met en cage
Nul ne l'enterre, nul ne l'oublie
L'astre éternel a besoin du désir de l'homme
Il revient toujours sous la main de la caresse
C'est un fruit rutilant, une grenade de paix
Qui s'ouvre et met l'eau à la bouche
Écoute les Sages ouvrir la marche du cœur
À travers les mille pistes rouges de la terre en sueur
Écoute, c'est juste un battement de tam-tam
Mais il bat lentement depuis le fond des temps
Lève les yeux, enfant, au delà des jours inquiets
Et vois défiler les esprits neufs et apaisés des disparus
Qui nous parlent de résilience et d'espérance
Écoute, Écoute sans rancœur maintenant
Et tu entendras dans les accalmies du vent
Que tranquille, s'ébroue la paix
Entre les feuilles nouvelles et le parfum des fruits
Dans les palmiers bleus de la nuit
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
11 novembre 2018 à Paris
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