17 août 2018
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Elle était albatros.
Phénix au couchant,
Son corps déployant ses rimes riches
Se balance à la césure de l’instant.
Entrelacs d'un lierre à l'essence divine,
Le souffle s'enivre
S'enflamme,
Tu la regardes.
Sa voix se fait velours,
Cordes de violoncelle
Caressées par ton aile,
À la source de ses lèvres oasis
Les mots luxuriants ondulent
S’élancent vers deux étoiles jumelles,
Musique gourmande au soupir
De voyelles qui se pâment,
Sa voix te parle de l'indicible
Ton regard le lui renvoie.
Elle t'effleure, il l'effeuille.
Le verbe voluptueux crépite
En une cascade de métaphores
Qui s’inscrivent sur la pierre blanche.
Avant que le croissant d’or
N'enjambe l'arc de la nuit,
Le mirage s'évanouit.
« O toi que j'eusse aimé, ô toi qui le savais ! »
©Nicole Portay
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