22 juillet 2018
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06:40
QUE reste t-il du temps où buvait mon ardeur,
L’automne est déjà là qui souffle ma jeunesse,
HIVER, noirceur et froid m’attendent en frondeur,
EST-ce donc le début pour mon ultime messe ?
LONG tapis déroulé, givré tout en splendeur,
MON pas va vers l’autel, lentement, sans noblesse…
AMOUR garde en mon cœur tes cristaux de candeur
LA force qui m’aidait à tenir dans l’ivresse
NEIGE et cime pointue en douceur et verdeur.
EST-elle toujours là ma divine faunesse ?
ENCORE fou d'entrain pour fouler sa pudeur
REVENUE en mes sens j’espère sa caresse.
MES empreintes sont là, quand sur l’aube en froideur
PERCE le chaud soleil irisant ma maîtresse,
NEIGE, cimes, valons, m’attendent sans laideur
ET les grands glaciers rayonnent d’allégresse…
MES pointes de crampons laissent en profondeur
NARCISSES en cristaux et perles de déesse.
JE revois les instants où doux dans la roideur
LES séracs attendaient ma trace charmeresse…
AVAIS-je l’air craintif quand, humble baroudeur,
PERDUS sous les stratus, les sommets par noblesse
DE leurs rocs délités me laissaient leur raideur ?
VUE encore vibrante en mon corps sans prouesse…
LE sillage me prend dans un sommeil rôdeur :
SILENCE et forêts, alpages frais, paresse,
ME font vibrer sans fin dans un rêve d’odeur…
PARLE moi de nouveau, souvenir qui m’oppresse
DE ce passé récent, de cette profondeur.
TOI que j’ai tant aimé, montagne poétesse,
DEPUIS mon handicap, cloué, en quémandeur,
QUE mes jambes n’ont plus ni l’entrain ni vitesse
JE m’émerveille encore et vis dans l'impudeur…
T’ai je trop déchiré le corps par ma tendresse ?
AI-je mal défloré ta divine grandeur ?
ENTREVUE d’un instant, laisse-moi ton ardeur.
L’automne est déjà là qui souffle ma jeunesse,
HIVER, noirceur et froid m’attendent en frondeur,
EST-ce donc le début pour mon ultime messe ?
LONG tapis déroulé, givré tout en splendeur,
MON pas va vers l’autel, lentement, sans noblesse…
AMOUR garde en mon cœur tes cristaux de candeur
LA force qui m’aidait à tenir dans l’ivresse
NEIGE et cime pointue en douceur et verdeur.
EST-elle toujours là ma divine faunesse ?
ENCORE fou d'entrain pour fouler sa pudeur
REVENUE en mes sens j’espère sa caresse.
MES empreintes sont là, quand sur l’aube en froideur
PERCE le chaud soleil irisant ma maîtresse,
NEIGE, cimes, valons, m’attendent sans laideur
ET les grands glaciers rayonnent d’allégresse…
MES pointes de crampons laissent en profondeur
NARCISSES en cristaux et perles de déesse.
JE revois les instants où doux dans la roideur
LES séracs attendaient ma trace charmeresse…
AVAIS-je l’air craintif quand, humble baroudeur,
PERDUS sous les stratus, les sommets par noblesse
DE leurs rocs délités me laissaient leur raideur ?
VUE encore vibrante en mon corps sans prouesse…
LE sillage me prend dans un sommeil rôdeur :
SILENCE et forêts, alpages frais, paresse,
ME font vibrer sans fin dans un rêve d’odeur…
PARLE moi de nouveau, souvenir qui m’oppresse
DE ce passé récent, de cette profondeur.
TOI que j’ai tant aimé, montagne poétesse,
DEPUIS mon handicap, cloué, en quémandeur,
QUE mes jambes n’ont plus ni l’entrain ni vitesse
JE m’émerveille encore et vis dans l'impudeur…
T’ai je trop déchiré le corps par ma tendresse ?
AI-je mal défloré ta divine grandeur ?
ENTREVUE d’un instant, laisse-moi ton ardeur.
©Robert Bonnefoy
Pantoum en acrostiche
Pantoum en acrostiche
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