27 avril 2018
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Sans vous, que serais-je,
vous tous, mes souffleurs de vers
dont la liste des noms
serait bien trop longue à énumérer.
Qu’aurais-je pu faire
sans vous, sans votre amour fou
entré discrètement dans mes veines ?
Les mauvaises langues
raconteront sûrement que j’avais l’air d’un perroquet
après vous avoir longuement écouté,
vous toutes, mes sources sûres,
ensemble ou séparément.
Un perroquet vert surpris à divaguer
à cent mille lieues de sa réserve naturelle,
avec, en plus, un bec de papier
pour tout moyen d’expression,
pensez-vous donc que ce soit crédible ?
Tout cela tandis que vous trempiez vos plumes
dans l’encrier du réconfort
pour essayer d’empêcher les ciseaux
d’une autocensure injustifiée
de me rogner les ailes.
C’est un peu léger ?
Bien sûr que oui : grâce au poids des mots
si vite envolés.
©Michel DUPREZ
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