Près de l’océan, sur la toile d’ennuis, les nuages s’aigrissent. Le ciel se grisaille d’embruns. Ici, le sel ronge la roche et en silence perfore les cœurs. Le froid consume. Au pays de granit, la pierre bouleversée pleure des cristaux de mer.
Près de l’océan quand l’orage se lève, l’horizon, paupières cisaillées, s’entrouvre. Et les ombres, prisonnières aveugles, libres se ruent. Rendues folles, elles essaiment leurs pluies de suie. Rendues folles, elles fuient dans la nuit, vers les falaises, le ressac aux vagues d’agate, vers la tempête, les furies aux seins d’albâtre.
Et aux gouffres tourmentés,
Elles s’abîment,
Sombre,
Liées.
©Béatrice Pailler
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