8 février 2018
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« Dis donc, le boursoufflé, arrête de débagouler ta rogne. Tu ne vois pas que tu m’escarbouilles, me cataractes, me gargarises avec tes mots-griffes, tes mots-couteaux, tes mots-barbelés. Et puis tu me saoules, j’ai comme l’impression d’avoir picolé comme un radiateur de jeep dans un désert. N’en jette plus, la cour est pleine, d’autant plus que tes responsabilités, tu ne les assumes pas, tu les assommes. Il faut croire que tu as une cervelle de goujon ou que dans ton cerveau on voit le jour. En tout cas tu penses comme une pantoufle. Fais gaffe, parce que si tu continues à avoir du mou dans la terrine, tu vas devenir complètement maboule et te retrouver dans l’asile des siphonés où il y a un monde fou et là on fouillera dans les broussailles obscures de tes méninges et ça ne te fera pas rigoler.
Quant à moi, il est grand temps de m’isoler dans mon jardin intérieur pour me tricoter des moments de coule douce. Après je saisirai au vol quelque brins de lumière pour m’en faire un collier.
Rien que d’y penser, je m’espacinette…
©Michèle Freud
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