6 janvier 2018
6
06
/01
/janvier
/2018
07:47
Roches aux sourdes comptines
Où l’eau à demi-voix clapote
Soudain se sauve et le bois plie,
Où le feu couvant grignote
Soudain crache et le bois crie.
Roches aux sourdes comptines
Où l’air-gazé chante bas
Soudain rit et dans la main
La rivelaine s’assoupit.
Un poids de genèse force, et le chêne plie, crache ses esquilles. Un feu de genèse brûle, mais à petites flammes, la lumière pâlit. Quelque part, dans sa prison de roche, une oiselle gazouille bleue de flammèches. Quelque part au souffle des houillères, le grisou mord la mèche.
Au carreau, la foule, la foule des femmes
Lampiste hâte toi compte tes feux.
Au carreau, la foule, la foule espère en tes flammes
Croisée des chemins
Croix en calvaire
Absente au socle de pierre
À peine dressée ne reste qu’une ombre.
Dans l’usure du temps
Échine pliée, visage avalé
Aux trames de verdure
Elle gît, feu de pierre.
©Béatrice Pailler
Recueil Gaillette
In l’anthologie les Poètes, l’Eau et le Feu
Edition du net 2017
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits