11 janvier 2018
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Depuis une semaine, chaque soir, elle était assise près du téléphone, attendant des nouvelles, des nouvelles plus rassurantes. Des mots couraient et se chevauchaient dans son crâne. On aurait dit qu’elle n’avait plus toute sa tête. L’angoisse circulait en elle d’une façon saisissante, lui pinçant douloureusement le cœur.
L’angoisse ? Une redoutable mégère qui s’amuse à fouiller dans les cratères des méninges et qui sape les fondements de la raison. Et voici qu’apparaît la peur, la peur de devenir folle. Hystérie. Camisole de force. Barreaux aux fenêtres. Im mobile sur sa chaise, près du téléphone, elle voyait ce tableau terrifiant. Il fallait absolument qu’elle terrasse cette affreuse sorcière, il fallait qu’elle essaie sans tarder, avec des jets de lumière, des cristaux étincelants, des arc-en-ciels, des éclats de rire.
Elle réussirait, car elle voulait vivre, le cœur léger, libéré. Elle voulait vivre dans la joie retrouvée.
Oh, savourer encore une fois l’état de plénitude et de sérénité, apogée du ravissement, orgasme de l’âme…
Une clairière s’ouvrit soudain devant elle, ruisselante de couleurs et de lumières, telle une percée d’espérance…
©Michèle Freud
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