23 décembre 2017
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C’est à peine plus qu’une haleine marine qui se pose
intangible sur la forêt des cils.
C’est à peine plus qu’une larme au pli de l’œil qui hésite.
Qui hésite et se lance aux sables des joues.
C’est à peine plus qu’une goutte nouée que le vent délie,
l’ondée caressant la coupe des flaques. Ce n’est ni le soir
ni le matin.
C’est un crépuscule d’enfance que berce le vent.
Et l’enfant, dansant, nu,
Désarmé, aux plages d’éternité
Foule l’opale des flaques
Boit le vent des marées.
Le temps qui fut ou deviendra lui est inconnu
Et sur la grève étale,
L’enfant court vers la vague
Plonge au métal des flots.
Nageant, nu,
Désarmé, aux mers d’éternité
©Béatrice Pailler
Recueil SACRE
In l’anthologie les Poètes, l’Eau et le Feu
Edition du net 2017
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