23 novembre 2017
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Au début de l’enfance,
elle n’est ni proche ni présente.
Prélude d’avenir pour l’innocence
encore blottie dans l’inconscience,
c’est le départ d’une danse
longue est éprouvante.
Celle qui paraît si éloignée,
n’est réelle que pour ceux qui n’ont pas eu de chance
et qui combinent à leur danse une dévorante souffrance.
Pas à pas on fait sa connaissance,
mais instinctivement on garde la confiance.
On croit en celle qui berce nos espérances,
en jouissant de trésors qui deviennent dépendances.
On oublie celle qui se nourrit d’indolence,
on vagabonde et on garde la cadence.
On apprend bien tard,
pour le vivre comme un cauchemar.
L’une nous séduit d’apparences,
l’autre prend et nous offense.
L’une est profit et abondance,
l’autre est vide, est absence.
L’une est tout simplement la scène de nos performances,
l’autre est cruelle critique et unique audience.
Malgré tout on se rue sans prudence,
et on se voit trahi par la négligence.
On se bat pour l’indépendance,
et on est pris par les circonstances.
La vie nous distrait puis nous abandonne,
et la mort nous entoure puis nous emprisonne.
Elles se disputent notre peau,
nous ne pouvons dire mot.
Toutes deux sont mystère,
nous ne sommes que poussière.
La vie nous attire,
mais il faudra mourir.
Et pour ne rien laisser derrière,
on s’accroche à des prières.
©Djida Cherfi
24/06/2015
24/06/2015
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