14 septembre 2017
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Moi, trop terre à terre ?
Mais, mon cher ami, puisque vous m’autorisez à m’expliquer
en y mettant les formes,
la terre,
j’aurais préféré qu’elle soit carrée.
Ç’aurait ainsi été plus facile en effet,
non seulement pour moi,
mais également pour tout le monde,
d’arrondir les angles
en fonction de la tournure des événements.
Ah, décidément, vous en faites des histoires,
vous, les auteurs écrivant sous la dictée
de je ne sais quel besoin d’hésiter si souvent
entre un vers à moitié vide ou un autre à moitié plein.
Si ça continue,
je sens que je vais encore me retrouver
au beau milieu d’un tas de trucs sans queue ni tête,
dans la peau d’une symphonie inachevée
en quête d’un simple point d’encrage
et qui s’imaginerait volontiers tirée à quatre épingles
après en avoir vu de toutes les couleurs
au moment d’essuyer la dernière cartouche.
Impression ? Mais c’est bien plus qu’une impression !
Le bouquet de fleurs sur le point d’éclore en ce moment
commence d’ailleurs à m’exaspérer
en continuant à répéter sans arrêt
qu’il est blanc comme neige
et compte bien le rester.
Enfin, quoi qu’il en soit, ne faites surtout plus aucun bruit.
Eh oui, la discrétion s’impose.
à présent, je crois bien qu’il dort à points fermés.
Mais alors, d’où vient ce curieux pressentiment
qu’il me reste encore tout de même
un poème sur la conscience ?
Attendons la suite et – qui sait ? –
un jour, peut-être…
©Michel Duprez
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