16 juillet 2017
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LES cieux pleurent mon deuil en ces jours à venir :
SANGLOTS d'une saison qui met en terre une autre,
LONGS et profonds chagrins d’un passé qui se vautre,
DES que les tards regains aux blés vont survenir.
VIOLONS frémissants, vos airs ont souvenir
DE chaque arbre gravé, aux fleurs qui furent nôtres ;
L’AUTOMNE les effeuille et les pailles d’épeautre
BLESSENT ma peau ridée au corps sans devenir.
MON amour est parti, fauché durant la guerre.
COEUR à jamais perdu, emporté sans l'accord
D’un jeune et beau soldat, tel un objet vulgaire.
UNE onde glisse et fond comme un esprit grégaire :
LANGUEUR d'un sourd frisson pénétrant dans mon corps,
MONOTONE pensée, à notre amour, encor.
©Robert Bonnefoy
D’après qui vous savez...
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