1 juin 2017
4
01
/06
/juin
/2017
06:37
Photo J.Dornac©
Notre colline, au printemps, a bien des richesses à offrir. Elle est la vie, la beauté, la poésie, le rêve, avec ses petits jardins d’orchidées pourpres ou de cerises aux pétales délicieusement froissées, ses coulées d’aphyllantes, ses coronilles qui aspergent la terrasse de leur parfum volé aux anges, ses tapis de pois de senteur et de fleurs de lin, ses cascades de liserons qui carillonnent à tout vent la magnificence du monde. Quel somptueux cadeau que ce débordement de rose, de blanc, de vert, de bleu, d’or et de mauve ! Tout est harmonie et douceur, comme peint avec les innombrables ressources d’une palette magique. Telle une abeille, je butine, je frissonne de joie. Dans l’univers des fleurs sauvages, je sens vibrer en moi l’immensité de la vie universelle.
Aujourd’hui, je prendrai peut-être mon repas près des bonnes têtes ébouriffées des scabieuses. Je me contenterai d’une gorgée d’air, d’un bol de lumière, d’un peu de suc de la terre, de la splendeur des plantes et du chant des oiseaux. Et surtout que le temps se fasse lent pour que dure la magie de l’heure. Et si je l’invitais à venir prendre un café, peut-être suspendrait-il son vol, le temps d’un sourire à tous mes amis, le temps de donner à la jolie coccinelle qui vient de se poser sur ma main, de prendre son envol et de n’être plus qu’un point rouge dans l’azur…
Je crois que je viens d’apprivoiser le temps !
Et comme pour m’approuver, la mésange se met à zinzinuler…
©Michèle Freud
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits