5 février 2017
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Coquelicots de mon enfance
vous êtes revenus
comme une grande blessure
enflammer l’herbe folle
qui galope
sur les talus sauvages…
Papillon végétal
vous accompagnez notre marche
d’une touche légère
et d’un sourire de sang…
Ô cœurs libres et offerts
au milieu des blés mûrs
qui bruissent comme l’océan
sous les caresses de l’air…
Vous êtes la promesse et le rêve
de la saison de feu
incarnant le frisson
de cette couleur vive
qui surprend la prairie
allongée sous le jour…
Coquelicots mes amis
ne craignez rien
j’aime trop votre visage
tourbillons d’oriflammes
qui traversent la plaine
d’un rire incandescent
pour serrer
vos tiges fragiles
entre mes doigts curieux…
Ô que de souvenirs
et que d’images tendres
m’appellent et me lient
à cette fleur délicate
dont l’éphémère beauté
refuse en expirant
nos prisons de cristal…
©Victor Varjac
Antibes, 27 mai 2003
Extrait de « LE DRAGON DE POUSSIÈRE » aux éditions MELIS
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