21 janvier 2017
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Folles en tunique de peau,
Les nonnes ânonnantes prient.
Et
L’abbesse,
Corps rompu,
Insane
Sur son âne
S’ébat
Et corrompue,
Vole
Éperdue
Au sabbat,
Où le Diable cornu
L’abaisse,
La blesse,
De sa corne nue.
Ainsi,
Aux fléaux des ténèbres,
Les nonnes ânonnantes crient.
Et
Au cœur des champs
Où pullulent les chancres,
Le chœur des chantres
Hululent ses chants,
Pour les nonnes appendues
Qui gigotent suspendues,
D’une gigue idiote, bien pendue.
Trottent,
Dansent,
Se frottent la panse.
Et
Le Diable rit de cette folle diablerie.
©Béatrice Pailler
« Mon Grand DADA »
Revue SOUFFLES Les écrivains Méditerranéens
N° 252-253 « Mon Grand DADA » Aout 2016