16 décembre 2016
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Source photo : http://www.poetesses.fr/dauguet-marie-1860-1942
J'ouvre à ton pas joyeux le seuil de ma chaumière,
Merveilleux jouvenceau que j'aime et que j'attends ;
Sous la cuirasse de diamant, ô Printemps,
Casqué d'or flamboyant, chevauchant la lumière,
Avance et montre-toi ! - Tes caresses premières
Ecartent déjà les chèvrefeuilles flottants
A ma fenêtre; et, parmi les vols palpitants
Des phalènes au coeur de mes roses trémières,
Ce sont tes baisers que j'entends. - Beau chevalier,
Prends ta lance d'argent et pourfends le geôlier
De mon âme, cette princesse ensorcelée
Qu'enferma le maléfique Hiver dans sa tour ;
En croupe, conduis-la vers ces bois où, voilée,
Ressuscite la fleur de l'éternel amour.
Marie Dauguet