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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 07:36
Le couloir – Djida Cherfi
 
 
 
 
 
         Dans la vie, soit on avance lentement et, on est  découragé, soit on se précipite et on se brûle les ailes. C’est ce que raconte ce poème pas comme les autres qui m’est venu en rêve.  Comme dans les rêves rien n’est normal, j’ai décidé d’écrire un poème en prose ! 
 
 
 
J’ai  encore fait ce rêve cette nuit ; ce rêve ou  je suis dans un long et sombre couloir ; ce rêve ou je marche piégée dans l’étroitesse de deux murs noirs. Je marche comme tous les soirs sans en voir le bout. Dans le froid, j’essaye d’avancer, et mes pieds gelés par un sol glacé ne doivent ni ralentir ni reculer. Je marche, je marche ; et à mesure que j’avance, le couloir s’élargit. A mesure qu’il s’élargit, j’avance encore et il  raccourcit ! Alors, je marche, oh oui, je marche ; les murs s’éclaircissent et leurs affreux tableaux disparaissent, laissant apparaître d’immenses fenêtres. Je marche et mes pieds froids se détendent sur un tapis chaud et doux comme du coton ; Couleur de braise et formes merveilleusement entremêlées. Je sens le vent souffler sur mes cheveux et embrasser mon visage ; il  apporte le parfum des fleurs de tous les printemps de mon enfance jusqu'à mes narines. Les fenêtres éclatent de rires chaleureux qui se mêlent au vent. Mon Dieu ! Je ne veux pas que cela s’arrête. Je ne veux pas que ça s’arrête ; mais je marche et mes pieds… ils regèlent ! Je marche et je recule, je n’avance pas… je ne marche pas ! Je m’écroule sur le sol froid ; je baisse la tête et les bras, devant ce long couloir étroit. J’aimerais tant me relever, relever la tête et fixer ce couloir qui n’en finit pas de s’étendre. Je le fixerais jusqu'à ce qu’il s’oublie ! Je me mettrais debout et marcherais. Non, cette fois je filerai comme un cheval au galop, un cheval libre et au galop.  Je me lancerais, si bien que mes pieds enflammeraient le sol, les murs et leurs tableaux exploseraient sur mon passage et la lumière me craindrait et hurlerait d’éclat. Le vent ne soufflerait pas, il m’emporterait, et je volerais. Ça y est, je vois enfin le bout ; La lumière est si forte… Mes ailes !! Je ne vole plus, je ne marche plus ; je baisse la tête et les bras, il est si long devant moi !
 
©Djida Cherfi


 
 
 
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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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