25 octobre 2016
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I - De l'Amour
Je viens encor te parler de mon amour
Qui a rempli le Fleuve de ses larmes
Jusqu'à ne plus voir l'horizon
Jusqu'à ne plus me voir
Perdue dans les brumes qui s'élèvent
Entre ciel et terre
Je le cherche
Si tu le vois, dis-lui que je suis là
Debout à faire le guet sur une congère
Sur une île du Fleuve, là-haut à l'Est
Habillée de chaleur et d'espérance
Il me reconnaîtra
Dis-lui aussi que ni les vents
Ni les tempêtes d'hiver
Ne me feront bouger
Je tiens la flamme du bout de l'âme
Je ne la passerai qu'à lui
II - Du Fleuve
Aussi loin qu'à Rimouski
Mon majestueux fleuve de janvier
Me fait rêver
Je ne m'endors point au coucher du soleil froid
Ses pourpres m'enchantent
Ils font danser le monde
Sous l'aile de l'Oiseau
Mon Fleuve glacé en ses rivages
Emplit mon cœur d'une musique d'éternité
Je l'ai vu ce soir
S'avancer tel l'Ange de Silence
Je l'ai vu, beau comme un Prince
Qui ensorcelle sans savoir ni pourquoi
Force magique et éternelle
Joie pure au sel de mes larmes
III - De l'Hiver
Liberté blanche sans frontières de rêves
Luminosité d'un jour de source
Plus blanche que l'Immortelle
Elle est là, géante comme le Fleuve
Elle et mon Saint-Laurent
Leurs épousailles se font vierges
Annonciatrices de l'Oeuvre
Qui se recrée sans fin
Beauté blanche, comme un baume
Aux fatigues du jour
Repos de l'âme
Musique aux abîmes des désirs
Qui embrasent les horizons
De ta froidure naîtront des amours charnelles
Dans cette haute chambre des mystères
Naîtront tes filles et tes fils
Dans cette haute chambre des mystères
Naîtront tes filles et tes fils
Ma Cathédrale blanche
Tu as conservé l'imaginaire de mon enfance
Immaculé est le puits de mon désir
Je puise mon rêve à tes grandes eaux de neige
***
Et les joues rouges au seul frôlement de ta froidure
L'œil pétillant de tant de Beauté
Je fais fièrement le guet
Mon âme et mon cœur ancrés sur une blanche congère
Tel le phare sur l'île au milieu du Fleuve de janvier
Du crépuscule au crépuscule
Je tiens la flamme de mes amours
L'œil pétillant de tant de Beauté
Je fais fièrement le guet
Mon âme et mon cœur ancrés sur une blanche congère
Tel le phare sur l'île au milieu du Fleuve de janvier
Du crépuscule au crépuscule
Je tiens la flamme de mes amours
Ode©
1er décembre 2003
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