5 septembre 2016
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Ces vers auraient-ils
une lueur volatile d’espoir
à une distance imagée,
pleins de souvenirs illusoires,
ou pourrait-on encore
modeler ces frasques délectables ?
Ce poème frêle d’antan,
le nommerait-on donc
l’aventure postulée,
de lendemains douteux ?
Arriverait-on à viser les nues,
juste pour recueillir
ou imager peut-être
une vision temporelle
de ce qui fut,
de ce qui était,
de ce qui nous dépasse,
de tout ce qui est abstrait,
obscur et claquemuré,
aux alentours de notre vie
figée et fade ?
Bien au-delà d’un bonheur immense
qui volontiers accapare nos êtres,
nous fait rêver et nous fait croire
aux clairs de lune, aux légendes
éclairant les sentiers d’un amour vierge,
tout nous paraît clairement beau,
tout nous paraît sublime.
Sans doute notre existence
est en détresse,
quand nous pensons à un être aimé,
quand nous désirons
simultanément le caresser sans soin,
le baiser sans pudeur,
sans relâche, sans entr’actes.
Inopinément, nous réalisons
nos bras nerveusement
nous serrant le corps,
nous concevons l’incohérence
de nos pensées vacillantes.
Les yeux humides et sombres,
les lèvres entre ouvertes,
nous façonnons une présence,
crayonnons une silhouette,
sentons la chaleur de nos corps
et voyons une gouache douteuse.
Enfin tout chavire en tourbillon,
le corps tremblotant et moite,
harmonieusement
nous nous entendons hurler.
Les mains nerveuses,
sans allure nous explorons
l’un et l’autre en sillonnant
nos lendemains prodigieux.
©Nancy Turnier-Férère
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