23 mars 2016
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Auteur : Jean-Charles Dorge.
Heureuse dualité ! Jean-Charles Dorge voit en la poésie un bonheur créatif et à la fois une quête spirituelle englobant un esprit d’humanisme visant à dépasser voire à estomper les dogmatiques réductrices.
C’est cette musique intime et ténue que l’on perçoit dans : « Les chemins étoilés. »
La poésie offre à l’homme un moyen de se surpasser, ainsi que de côtoyer une forme de transcendance extatique latente, jeux mystérieux de l’inspiration.
La poésie est une forme d’élévation d’un monde brut et réel pour converger vers l’onirisme d’un univers visionnaire.
« Par la flamme, accédant au céleste univers
D’un amoureux baiser que j’aurais découvert,
Ma mémoire chavire encore à ce doux rêve. »
Ici le poète anticipe l’actualité, il s’offre à la terre, à la mer, au cosmos, c’est là dans ce vaste champ d’investigation qu’il façonne les accessoires de la paix, les outils de la concorde.
Par la poésie l’homme aspire à grandir, à s’élever vers une pensée plus lumineuse, une noble façon de lutter contre les régressions et obscurantismes actuels où l’on tire plutôt vers le bas au lieu que de vouloir élever les esprits, ce qui apporterait sans aucun doute quelques réponses et solutions aux drames de nos sociétés contemporaines devenant de plus en plus touchées de cécité.
« Un monde sans âme ira sans réfléchir,
Dans la nuit terrestre un combat se prépare. »
C’est pourquoi il faudrait passer par : « Les chemins étoilés. » de Jean-Charles Dorge pour nous imprégner d’un peu plus de lumière.
C’est aussi une école d’humilité où notre auteur se veut résolument positif, souhaitant ainsi par l’acte poétique restituer un peu de hauteur et de dignité à l’homme.
Le poète oriente son œuvre dans le sens d’un nouveau chemin, de la projection d’un nouvel édifice, d’un lendemain conscient qu’il est cependant d’une fragilité de phalène.
Telle est la fonction du poète, celle d’un militant au service de l’humanité, sans drapeaux, sans discriminations, sans castes, sans religions surtout source de tant d’incompréhensions et ne développant le plus souvent que des haines aux comportements sectaires!
« Hommes, les éternels d’hier et de demain,
Et vous de maintenant, résistez à la haine,
Rallumez l’autre flamme éclairant le chemin !
L’honneur est dans la paix : Combattez la géhenne ! »
Par essence le poète en son utopie rêve d’une terre appartenant à tous dans l’équité et la juste répartition des biens.
Un monde pur, propre, est-ce cela la petite étincelle divine ? N’est-il pas de nombreuses utopies qui sont devenues réalité, il suffit d’y croire et de ne surtout pas se résigner.
Et si par le plus grand des hasards « dieu » existait, il y a fort peu de chance que vous le trouviez dans l’immensité de l’univers cosmique, mais plutôt il me semble tout simplement en votre temple intérieur, posé comme une petite lueur sur la pointe de votre cœur !
« Ici comme là-haut ta flamme vagabonde
Et renait en des gens bannis de la Cité !
Je te vois éternel dans l’infini du monde. »
Et n’oubliez pas à l’instar de Jean-Charles Dorge, que le monde du poète est celui de l’intime, il ne peut être perçu qu’en filigrane.
L’intime est aussi indéniablement l’espace de la femme qui apparaît discrète mais incontournable en transparence entre ces pages.
« Elle chantait d’une âme pure
Volant plus haut que les oiseaux.
Sa voix fusait des fins roseaux...
C’était la fée de la nature. »
« Ton regard vaut toute promesse
Ardente fée en ton secret. »
Sur les chemins de poésie de notre ami poète, nous croisons de véritables petites pépites, notes colorées et des plus délicates qui vibreront encore longtemps en vos cœurs.
©Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.