29 février 2016
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Le réveil, 1876 - Eva Gonzalès
I
Tu es près de moi
tout près de moi
cependant
ta présence paraît lointaine
À voix basse tu me dis
je t’aime
as-tu peur de le dire
as-tu peur d’aimer
Aisément vers ton amour
mon cœur s’emporte
Est-ce un amour féal
un amour embrasé
nonchalant ou frivole
Pourtant je goûte une brève
sensation de bien-être
que je déguste
que je soigne précieusement
au fond de mon cœur
Partout où je porte mon regard
je te vois je t’invite
approche-toi
Qui sait toutefois
si tu tends l’oreille
Miraculeusement
mon cœur de nouveau
a le goût de t’aimer
le goût de te savourer
dis-moi que tu m’aimes
II
Quand tu es près de moi
je me jette à ton cou
je me demande si parfois
tu veux m’aimer
si tu penses à m’aimer
si simplement tu peux m’aimer
si vraiment tu m’aimes
Puis au-delà des doutes
et d’abondantes larmes
j’attends avidement
un dernier baiser
un dernier regard tendre
lentement je m’emporte
dans le calme de la tombée
de la nuit pour m’enivrer
vers un demi-sommeil
Je prie
Ensuite j’accueille
un nouveau jour
Je médite pieusement
Je dis merci
à la lueur du crépuscule
au calme de la lumière
Je rends grâce aux faits de Dieu
jusqu’au lever du jour
Puisqu’Il est Amour et Vérité
Il sait tout et voit tout
et Il comprend bien
combien je t’aime
combien je veux t’abriter
dans mes bras
sans blâme ni revanche
©Nancy Turnier-Férère
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