18 février 2016
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L’hiver est là avec ses gelées blanches et sa bise glaciale. Quelle grande joie de pouvoir se réchauffer devant un bon feu à l’âtre ! C’est tellement plus vivant, plus chantant, plus accueillant qu’un simple radiateur électrique dont l’utilité est toutefois indéniable. La maison s’anime dès que le feu brûle dans la cheminée. Il est en effet une présence amicale et réconfortante, un compagnon qui adoucit la solitude et vous enveloppe d’un manteau de tendresse ; il est comme un jardin de tulipes en hiver, dont la beauté sème dans le cœur, les rêves les plus fous, les espoirs les plus vifs.
Le feu est un spectacle : il vit, chante, crépite, ronronne et quel bonheur de contempler la danse des flammes multicolores, mystérieuses et fascinantes, se transformant sans cesse : voici des flammes en forme de pivoines, de robes de gitanes, voici des flammes-feux follets, étoiles filantes, gerbes d’étincelles, voici une longue vallée rouge entre des collines grises où se dresse un vieux château en ruines… Heureusement je ne m’habitue pas à un tel spectacle qui possède les vertus d’un voyage magique. Je savoure les gouttes du temps et comprends que chaque minute est unique. Immobile, j’attends, je ne sais quoi. Peut-être une révélation, un commencement plein de promesses…
Bientôt des amis vont prendre place autour du feu pour déguster des châtaignes grillées. Puis viendra le temps du rêve avec des contes et des légendes qui parfumeront nos lendemains. Et tandis que le feu nous offrira son dernier baiser de clarté, peut-être penserons-nous à une autre flamme, celle de l’amitié, que nous devrons constamment préserver des tempêtes pour qu’elle reste toujours vivante en nous.
©Michèle Freud
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