23 janvier 2016
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Elles sont belles les roses que tu m'as offertes hors saison
Sur les flancs de la colline de Thomassin il y a si longtemps
Baisers esquissés, euphorie langagière nous apprivoisons nos cœurs de vingt ans
Hardis et téméraires, nous nous aventurons sur les voies du temps en nous aimant follement
Saturant l'air de nos chansons d'amour
Embellissant nos attentes jumelles
Alliances, fêtes, confettis, failles et repentances vont souder notre compagnonnage
Forgeant des jours bâtisseurs d'histoires à raconter
Turbulences en cascades, notre jeunesse vacille sur l'effritement du bonheur
Sur les contours de l'écritoire des passions adultères
Sont suppliciés nos serments d'hyménées
Jusqu'au bon sens perd ses droits dans le flux orageux des océans dévastateurs
L'enfer courtise les déchirements tus et les renoncements intimes enfantent de la douleur
Le temps coule sur les écornures de l'âge
Palissent les amours passionnelles
Sombrent les rancunes dans le contre-jour des rivages de sel et de sable
Franchissant les hasards des souvenirs endoloris
La langueur du poème est un long sanglot sur l'amertume des fruits trop tôt mûris
Aujourd'hui au seuil des départs
Je garde nos enfants, semences de nos délectations et gardiens de notre souffle de vie
Je dépose à tes pieds les pétales fanés du bouquet que tu m'as confié il y a tant d'années
Leurs fragrances entêtantes, mêlées à leur charge d'amour, malgré le passage des vents contraires, vont franchir avec toi les sentiers menant à la gloire de l'infinie bonté de Dieu
©Marie Alice Theard
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