6 décembre 2015
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"PENSEUR & RUBAN MÖBIUS" - http://h.delamare.free.fr/cc_peinture_penseur_mobius_mars2011.htm
La Solitude, cette pause
Qui se pose, de temps en temps,
D'îles en îlots, de plages de calme
En typhons crâniens,
Où le Monde entier semble y hurler
En même tant de silences et de non-dits,
Que tu te sembles un et cent,
Unique et tellement identique
A tes Frères Humains
Que tu voudrais prendre sur toi,
Pour un instant,
Toute leur détresse et
Juste leur dire
Je Comprends.
Mais parfois aussi,
Ta misère personnelle te rattrape,
Celle qui se fond dans le décor,
Imperceptible mais si présente
Que tu crois, des fois,
Échapper à son perçant regard,
Et puis, les pieds dans le tapis pris,
Elle ta fait encore trébucher,
Te fait comprendre combien il est difficile
De trop longtemps la narguer.
Alors, des foies, de bar en bar,
Marin pêchant,
Martin-pêcheur,
Dans tes filets tu remontes
Le fil du temps afin de te remémorer
Ces Miraculeuses,
Ces Purs Instants où
Tu croyais le port du Bonheur atteint,
Celui que l'on cherche tous
Dans des brumes écossaises
Ou des vignobles aux feuilles automnisées,
Cru d'avoir cru à ses trompeuses promesses
D'une idylle magnifique et bacchanale.
Et puis, tu remontes du puits,
Ou redescends de ton échelle lunaire,
Pierrot en quête de sa Dulcinée,
Don Quichotte et ses moulins
Tournoient de tournoi en tournoi
Pour y conquérir ton Cœur.
Mais tu sais depuis peu
Que ce combat-là perdurera encore
Et encore,
Que tes illusions seront mises à rude épreuve
Sur l'agrandisseur de tes clichés éphémères
De cet Amour perdu.
Alors, tu te prépares
Et te harnaches de nouveau,
Car si l'habit ne fait point le moine
L'Armure,
Elle,
Protège des coups du Destin,
Et te renforce dans tes certitudes.
Ne rien espérer afin de ne rien regretter.
©Gilles Lecoq
26/10/2015
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