13 novembre 2015
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Aujourd'hui,
après toutes ces années passées à miser en vain
sur l'éventualité qu'un jour
le cours du temps soit revu à la baisse,
que reste-t-il encore de lui ?
L’ego,
ce jeu d'enfant
dont « Je » serait le sujet ?
Son « Je »,
le mien,
le vôtre,
celui de n'importe qui d'autre.
Et pourquoi pas, tant qu'on y est, l'alter ego,
son double invisible,
beaucoup plus musclé,
donc au moins deux fois plus fort ?
Ou alors, pour simplifier,
sans chercher midi à quatorze heures,
rien d'autre que le moi ?
Celui qui a la vie dure,
l'âme chevillée au corps
laissé en usufruit.
Le moi qui ne demandait pas grand chose,
un peu de personnalité tout au plus,
un minimum de dignité,
pour pouvoir continuer à vivre
accroché à ses rêves jusqu'au bout.
Le moi, longtemps après son retour d'âge,
et qui, bien que sentant ses forces le quitter,
s'efforce encore de n'avoir pas l'air trop vieux jeu,
mais que le temps désagrège pourtant peu à peu
sans l'ombre d'un émoi.
©Michel DUPREZ
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