9 octobre 2015
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C’est un personnage, la Rosalie : elle est pareille au champagne qui pétille et l’hymne à la joie résonne au plus profond de son être pour une fête d’amour et de paix. Son cœur est un champ de coquelicots qu’elle offre à tous ceux qui lui font l’amitié de l’écouter.
Elle sillonne les sentiers de France avec son âne et dans deux couffins, elle a mis un duvet, une tente, des habits de pluie, quelques vêtements de rechange, des friandises et des livres à distribuer.
Sa vie est une errance mais cette vie-là, elle l’a choisie, elle y tient, elle la défend contre tous ceux qui « n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux ». Elle se frotte au vent, à la nuit, s’abandonne au bleu du ciel, y boit de la douceur, de la pureté, de la jeunesse. Autour d’elle, l’air vibre de tendresse, de confiance et de sérénité, autour d’elle, il fait plus clair et plus beau.
C’est un drôle d’oiseau, la Rosalie, affamée de paysages, de grands espaces, de rencontres. Elle vieillit sans être vieille, on dirait que la vie glisse sur elle comme la lumière sur du cristal.
A 70 ans, elle a encore envie de courir, de danser et de déployer ses ailes. Quelquefois, elle éprouve une sensation de félicité comme si elle venait d’avaler un morceau de soleil. Et puis, c’est une résiliente, capable d’encaisser les chocs, de rebondir et de s’adapter.
Pour Rosalie, tout devient fil de soie pour tisser la trame d’une existence enthousiasmante. Elle n’en finit pas d’ouvrir son cœur à l’enchantement du monde, de goûter à la saveur des choses et de sentir en elle tout un engouffrement de vie.
©Michèle Freud
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