26 octobre 2015
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Le Conseil des Dieux – Raphaël
Enfant, je n’imaginais que le plus beau
Je ne pouvais qu’envisager une vie heureuse
Cœur entouré d’affection, innocent tel un agneau…
Ma vie s’écoulait, douce comme une berceuse…
Au fil des jours qui s’amoncelaient,
Les couleurs de la vie se transformaient
De roses, elles viraient au gris
C’est comme si on m’avait soudain tout pris…
Et je me mis à maudire le ciel
Là où l’on disait qu’habitaient les dieux
Je me disais que leurs paroles n’étaient que fiel
Justes bonnes pour quelques poignées de vieux
Un jour, pris d’une sainte colère
Je dressais le poing contre les « invisibles »
Ceux qui vont nous réduire en poussière
Au jour de notre mort, l’instant indicible…
Et je leur adressai mon cruel message
Celui que pourraient proclamer tous les sages
Cette révolte qui gronde désormais dans mon cœur
Qui, à jamais, me plonge dans les ténèbres du malheur…
Pourquoi, au bout des ans devenons-nous
Chacun à sa façon, ce bateau ivre
Qui fait de nous des êtres tellement fous
Que plus rien ni personne ne délivre ?
Pourquoi ces océans de malheurs
Qui n’épargnent personne
Et ces fleuves de sang pris par les voleurs
Pour les offrir aux pouvoirs qui fanfaronnent ?
Ô vous, les dieux, à quoi auront servi
Nos souffrances et nos joies
Le travail de toute une vie
Nos amours, nos deuils et notre foi ?
A quoi bon, dites-moi ?
Juste pour votre bon plaisir ?
Et pourtant, sans aucun doute, je le crois
Le bonheur était notre idéal et vrai désir…
Il suffisait de peu de chose, chaque jour…
Juste que l’homme ait foi en l’amour…
©Jean Dornac
Lyon, le 26 octobre 2015
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