6 juillet 2015
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Ils sont là, les étrangers
Yeux perdus au fond
D’un avenir qui n’existe plus…
Ils tendent la main
Pour oublier la guerre
Pour éloigner la misère…
Sans toi, sans nous
Ils n’ont plus de lendemains
Juste la certitude des cercueils…
Oublie ta peur de nanti
Tu as tout
Ils n’ont plus rien !
Oublie tes effrois
Tes angoisses
D’enfant gâté
Qui craint
Qu’on lui enlève
Son superflu !
Oublie tes alarmes
Face à l’inconnu
Apprends à le connaître
Tu verras que bientôt
Ta frayeur aura disparu
Car nous sommes frères…
Qu’on le veuille ou non
Nous sommes nés
De la même terre
D’une même menue planète
Nul n’est étranger
Sur ce sol trop limité !
Regarde-le au fond des yeux
Donne-lui juste une pièce
Elle fera son bonheur !
Et même s’il la boit
Cela ne te regarde pas !
Es-tu chargé de sa morale ?
Si tu donnes
C’est sans condition
Sinon abstiens-toi
Tu serais trop blessant
Aux yeux du pauvre !
Non, ouvre-lui ton cœur !
Apprends enfin à lire
Au fond de son âme
Qu’il se meure
De l’absence d’amour
De notre part
Nous qui sommes ses frères…
©Jean Dornac
Lyon, le 5 juillet 2015
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