6 mars 2015
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© Pascale DELEVALLEE
Pour que ce soi-disant toi-même
continue à être l'épi qui épie
à chaque égrenage du chant,
rêve, écris, oublie tout :
le dit, le non-dit,
ce passé décomposé,
ces blessures encore fraîches
incrustées dans la chair
de ta sensoralité.
Avant que le vent écorne la page
où tu viens à nouveau de semer quelques débris de vers,
garde-toi de prononcer la syllabe
dont l'unique raison d'être
doit justement demeurer
plus effacée qu'un premier jet.
Ne retiens plus désormais
que les journées blondes comme les blés.
Celle qui va bientôt s'éveiller sera belle
ou ne sera pas.
© Michel Duprez
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