22 mars 2015
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Photo J.Dornac©
La première tache d’ombre
se pose nue
sur la plus haute branche
et tout le paysage
se retourne et regarde
la créature noire
dont l’insolite présence
fascine par sa beauté…
Bientôt le frisson
qui agite et bouleverse
la chair végétale
se métamorphose
en douleur de brume
que l’aube fiance
à la blessure des heures…
Le sang bleu de lumière
ensorcelle la cathédrale
des forêts et des bois…
La robe verte cède
aux avances de l’ocre
qui grignote et roussit
les feuilles imprudentes…
Le soleil ne perçoit plus
le sommet du ciel
et son trône s’écroule
enfoui dans les brouillards
d’un si long crépuscule…
A présent le jour
est un oiseau blessé
par la course des saisons…
La terre baisse la tête
tel un jardin
qui se referme
sur un espace condamné…
La nuit sans indulgence
tourmente le feuillage
de ses griffes de gel…
L’Automne change les arbres
en bûchers de couleurs
empourprant la campagne
de ses mèches de feu…
et Septembre abandonne
son paradis d’enfance
et cède le voyage
à la grande ombre nue
dont la beauté perverse
fascine l’avenir
sur la plus haute branche…
© Victor Varjac
Antibes, le 30 octobre 2011
Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume
© Victor Varjac
Antibes, le 30 octobre 2011
Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume
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