20 février 2015
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Là où le sol verdit,
Je pense à la musique,
à tous ces chants d'opéra
qui font vibrer le cœur
de la Scala de Milan,
et chaque fois qu'il reverdit,
à un certain Pierre,
poète, ami de tous ces amoureux des Muses
qui ne pouvaient que l'adorer,
lui pour qui simplicité
signifiait tout le contraire
de facilité.
Musique et poésie
réunies dans un même univers,
celui d'Auguste Marin
vivant « Le front aux vitres »
quand ma femme inspectait les verres
dans son atelier fleurusien
et que je voyais un des miens,
nu comme un vers tombé des nues,
se servir du toboggan de mon crayon
pour ensuite ramper, marcher, courir,
incitant d'autres à le rejoindre au plus vite
et s'enchaîner en toute liberté
sur la page d'un cahier recouverte de sable blanc.
C'était le monde à l'envers en ce temps-là,
j'en conviens,
mais bien que l'eau ait coulé depuis lors sous les ponts
plus que de raison,
la couleur des mots magiques, elle,
est restée pareille.
© Michel Duprez
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