16 février 2015
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© Fedor Bronnikov
N’est-il pas pitoyable
De constater, encore et toujours
Que dans l’univers des trop riches
Les biens soient privilégiés
Et la vie des pauvres méprisée
De constater, encore et toujours
Que dans l’univers des trop riches
Les biens soient privilégiés
Et la vie des pauvres méprisée
Le cynisme leur va si bien
C’est une veste idéale
Pour ces ignorants
De la fraternité naturelle
Et de l’égalité héréditaire
Aveuglés par les ors
Comment verraient-ils
Que le pauvre assis
Ou couché au coin de leur rue
Est leur frère et leur égal ?
Comment pourraient-ils
Accepter ce fait incontournable
Si odieux à leur statut
De dominants qu’ils se sont
Si généreusement octroyés ?
Mais qu’a-t-il de moins
Le pauvre qui se meurt
Sur l’asphalte glacé
Sinon l’absence de l'argent
Que ces riches s’accaparent ?
Lui, certes, a les mains sales
Mieux vaut pourtant
Cette crasse due à la misère
Que l’âme ténébreuse
Des spéculateurs
N’est pas digne qui veut
Plus un être brille d’or
Plus il appartient aux ténèbres
Et devient ignare
Celui qui n’a rien
S’il croit encore en l’Amour
Possède la vie en plénitude
Si dure soit son existence
Ô dérive de l’âme
Qui se croit propriétaire
De la planète bleue
Alors qu’elle en est juste locataire
Pour un si bref séjour…
© Jean Dornac
Paris, le 29 décembre 2010
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