4 février 2015
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Au peintre et ami Gérard Stricher.
Inconsciemment laisser fuir le temps
Jusqu’à la fragilité noire et trompeuse
D’une ligne médiane imprécise,
Là, où tout risque de vaciller.
Un violet susurre quelques tendres mots
Sur les lèvres d’un véronèse candide
Qui passionnément s’empourpre.
Le feu des couleurs en fulgurance
Embrase le jardin de l’enfance
Jusqu’à prendre l’insolite apparence
D’un ciel féerique en exil.
Perpétuel combat du quotidien
Au cœur de l’humaine démence,
Rêves ou cauchemars en révélation,
Juste affleurement d’un souffle mystique
Où un flot de vie en liberté palpite.
La lumière frissonne sur l’énigme
D’une trace secrète,
D’une gestuelle codée,
D’une ébauche insoumise.
La vie comme un jeu,
Se dévide avec frénésie
De la matière en gésine
Remplie de promesses fécondes.
Ambiance suave, sensuelle,
Jaillissements silencieux
D’ombre et de lumière,
Entre le non dit
D’une innocence éblouie,
Inconsciemment laisser filer le temps.
© Michel Bénard.
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