12 janvier 2015
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© photo J. Dornac
Si les hommes ne se donnent plus la main
S’ils n’acceptent plus leurs différences
S’ils croient détenir « LA » vérité en chemin
Préférant tuer plutôt que réfléchir au sens
Alors…
Bientôt, plus rien ne sera debout
Tant nos âmes seront prises de dégoût
Est-il pire et horrible offense
Que de tuer au nom d’un dieu
Ou d’une idéologie à jamais rance
Qui massacre et torture en tous lieux ?
Est-il pire blasphème
Que de tuer pour l’amour
Au nom du dieu d’un jour
Dont les suppôts ne sèment
Partout sur la planète que la peur
Le mépris, le crime et l’horreur ?
Ils ont tué des vies
Ils ont tué nos amis
Espérant les faire taire…
Mais ils ont réveillé la mer
Un peuple tout entier
Après le crime, s’est levé !
Ils n’ont trouvé devant eux que la mort
Partageant avec leurs victimes un même sort !
Leurs fusils contre des gommes et des crayons
Etaient censés réduire au silence toute ironie
Ils ont échoués, ces porteurs d’abjection
Leur foi n’étant rien qu’abominable plaisanterie
Ils n’auront démontré que peu de choses :
Qu’il ne faut, ô grand jamais, écouter
Des prédicateurs à l’abominable glose
Que les religions peuvent devenir un danger
Qu’elles ne sont le plus souvent que leurres
Pour tromper les esprits et semer la terreur
Est-il pire vice que vouloir tuer le rire
Et assassiner, avec lui, la démocratie ?
Mais existe-t-il une défaite pire ?
Que de s’être changés en rebus et ignominie
Et avoir réussi, sans bien sûr le vouloir,
A transformer leurs victimes en héros et martyrs ?
Y a-t-il autre chose à dire ?...
© Jean Dornac
Lyon, le 11 janvier 2015
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