4 décembre 2014
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Toi le seul poème
Que j’aurais voulu garder pour moi,
Qui brûlais dans mon sang
Tout ce qu’elle avait touché,
Celui qui disait que pour connaître,
Il fallait commencer par oublier,
Qui fut couvert de honte
En découvrant que le nom inscrit dans ses yeux,
Le nom gravé sur son cœur,
N’était pas le mien.
Le poème au goût de sel,
A la croisée de nos regards,
Devant ce désert d’eau changé en paradis,
Pendant que nous allions d’un pas léger,
Entre sable et galets,
A la chasse aux coquillages.
Et moi, l’auteur de tes jours,
Dos tourné au vent des apparences,
Qui a tellement joué des poings,
Tellement fait rage
Après la dernière rafale
Que, depuis lors,
En guise de représailles,
La mer a les côtes cassées.
© Michel Duprez
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