6 octobre 2014
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© Edward Hopper
Sur les chemins arides
D’une noire solitude
J’ai promené mon âme
Et laissé mon cœur à l’abandon…
Le vide s’est saisi de moi
Et saigne mon corps
Jusqu’au délire et la folie
Jusqu’au noir parfum
Du rejet de la vie…
Les pires démons
Possédés comme des amants
Par de folles sarabandes
Grimacent méchamment
Je pensais rêver
Et finissais par me pincer
Jusqu’au cœur du sang
Mais rien n’y fit
Autour de moi, ils tournoyaient…
Pourquoi venaient-ils
Me hanter ainsi
Jour et nuit
Dans ma solitude ?
Etait-ce par compassion ?
Pour mieux m’humilier ?
Ou par gourmandise
Voulant voler mon âme
En me poussant à me tuer ?
Ils savaient que j’étais près
De la sinistre perdition
Ils ne voulaient pas manquer
Un gramme de ce que j’étais…
Si désertique que fut ma vie
Je décidais de la poursuivre
Chassant ainsi les petits importuns
Dans leurs propres ténèbres…
Car elle peut être belle l’existence
Par dépit ou manque de courage
C’est elle encore que je choisis
Jusqu’au jour funeste
Ou elle soufflera ma flamme…
© Jean Dornac
Lyon, le 23 septembre 2014
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